Hôtel, hôpital, maison de retraite, école, tout ERP (établissement recevant du public) se doit d’être aux normes du point de vue de ses infrastructures sanitaires.
La “surveillance des légionelles dans les installations de production, de stockage et de distribution d’eau chaude sanitaire” est obligatoire pour prévenir l’apparition et la prolifération de bactéries.

Nous vous expliquons ce qu’est une légionelle, d’où elles viennent, comment prévenir leur apparition et comment les traiter.

C’est quoi, une légionelle ?

D’où vient le terme de “légionelle” ?

Le terme légionelle fait allusion à une réunion d’anciens combattants pour les 200 ans de l’Indépendance (les légionnaires) qui a eu lieu en juillet 1976 dans un hôtel.
Au cours de ce rassemblement, 221 des 2000 personnes présentes sont victimes de pneumonie aiguë et 29 en meurent.

On découvre que la cause de ces décès est imputable à l’action de bactéries, autrefois inconnues, qui se sont développées dans les installations de climatisation. On leur donne alors le nom de légionelles.

Des enquêtes rétrospectives ont ensuite attribué à ces mêmes bactéries de nombreux cas d’épidémies de pneumonie aiguë dont la cause n’avait jamais été identifiée avant. D’aucuns ont prétendu que c’était la maladie des climatiseurs. Nous savons qu’il n’en est rien, le problème n’étant en réalité lié qu’à certaines technique de refroidissement.

 

Quels sont les symptômes de la légionellose ?

Du point de vue clinique, la légionellose peut se manifester sous deux formes :

La fièvre de Pontiac :

Elle se manifeste après une période d’incubation de 1 à 4 jours.

Elle se caractérise par une forte fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête et, quelquefois, des troubles intestinaux.

Il n’y a pas de pneumonie, malgré la présence de toux dans certains cas.

Cette forme de légionellose passe souvent pour une simple grippe. Il arrive qu’il n’y ait besoin ni de thérapie antibiotique, ni d’hospitalisation.

La maladie du Légionnaire :

Elle se manifeste après une période d’incubation de 2 à 10 jours ; en moyenne 5 ou 6.
Elle peut comporter : une fièvre élevée, des douleurs musculaires, de la diarrhée, des maux de tête, des douleurs thoraciques, une toux généralement sèche (mais parfois aussi purulente), une insuffisance rénale, un état confusionnel, la désorientation et la léthargie.
Cette infection ne se distingue pas clairement des autres formes de pneumonies, atypiques ou bactériennes. La thérapie se base sur le traitement par antibiotiques et sur les mesures ordinaires d’aide respiratoire ou systématique.

La maladie peut être mortelle, surtout si elle est diagnostiquée trop tard ou si elle se présente chez des sujets très faibles (un test de recherche d’antigènes urinaire pratiqué en 15 minutes permet de détecter la maladie).

Comment contracte-t-on la légionelle ?

On peut contracter la légionellose en respirant de l’eau contaminée diffusée en aérosols, c’est-à-dire en gouttes très fines. Aucun cas de contamination par ingestion d’eau contaminée ou d’homme à homme n’a jamais été relevé.

 

Qui risque d’être exposé à la maladie ?

Legionelle et personnes à risque - Marin Plomberie

La légionellose peut toucher tout le monde, même les personnes saines et en bonne santé, comme le montre justement le cas des légionnaires de Philadelphie. Cependant, des facteurs prédisposent à la maladie, comme :

  • L’immunodéficience
  • Les maladies chroniques
  • Le tabagisme
  • L’éthylisme
  • L’âge
  • Le sexe (les hommes sont statistiquement plus touchés)

Combien de cas de légionellose sont recensés par an ?

Chaque année, près de 1500 cas de légionellose sont notifiés en France. Si aucun pic particulier n’est recensé depuis 2010, la maladie ne régresse pas, au contraire, malgré les lois préventives à son sujet.

Évolution des cas de légionelloses en France - Marin Plomberie

Évolution des cas de légionelloses en France – Source : Santé publique France

 

En raison de la gravité de la maladie, la signalisation d’un cas de légionellose aux autorités compétentes est obligatoire en France depuis 1987.
La loi s’est renforcée depuis, avec la circulaire DGS n°97/311 du 24 avril 1997, l’arrêté du 30 novembre 2005 puis l’arrêté du 1er février 2010.

 

Quels lieux sont concernés par les normes préventives contre les légionelles ?

Tout établissement recevant du public (ERP) doit être aux normes pour prévenir l’apparition d’un cas de légionellose.
Cela concerne particulièrement :

  • Les hôpitaux, cliniques et établissements de soins, etc.
  • Les hôtels, casernes, campings et structures d’hébergement en général
  • Les installations sportives et scolaires
  • Les bâtiments équipés de tours de refroidissement par voie humide
  • Les piscines et thermes

Quelle sont les conditions de développement de la légionellose ?

Les bactéries de la légionelle se trouvent à l’état naturel dans les fleuves, les lacs, les puits et les eaux thermales.
Cependant, la seule présence de ces bactéries ne présente aucun danger pour les personnes. Les bactéries ne deviennent dangereuses que si les conditions suivantes sont aussi remplies :

  1. Température optimale de développement entre 25° et 42°C. La croissance des bactéries est maximale à 37° environ (température de douche par exemple).
  2. Milieu aérobie, c’est-à-dire milieu avec présence d’oxygène (cas de l’eau sanitaire).
  3. Présence d’éléments nutritifs et protecteurs. Biofilms, scories, ions de fer et de calcaire, autres micro-organismes (présents en grandes quantités dans nos installations).
  4. Pulvérisation de l’eau avec formation de micro-gouttes ayant des diamètres compris entre 1 et 5 microns (inhalables par les poumons).
  5. Niveau de contamination, qui dépend beaucoup de l’état de santé de la personne.
Contamination par une légionelle : comment ? - Marin Plomberie

Pour les installations, l’unité de mesure est UFC (unité formant colonie) qui permet d’évaluer la contamination de l’eau et qui indique la quantité de micro-organismes présents dans un litre d’eau.
En 2002 en France, une circulaire de la Direction Général de la Santé a fixé les valeurs suivantes : 1 000UFC/L pour les zones ouvertes au public ; 100 UFC/L pour les zones réservées aux traitements débilitants ou immunodépresseurs.

 

Quelle sont les installations à risque ?

Les premiers cas de légionellose ont été attribués à des bactéries provenant des tours de refroidissement, des condenseurs d’évaporation et des unités de traitement de l’air. On a longtemps cru que les climatiseurs étaient les principaux, sinon les seuls, responsables de la diffusion de la maladie. Il n’en est rien.
Sont à risque toutes les installations et tous les procédés thermiques comportant un chauffage modéré de l’eau et sa nébulisation.

 

Quelles actions pour prévenir les risques de légionellose ?

Plusieurs mesures techniques de prévention sont à mettre en place :

  • À la conception, éviter les bras morts et les tuyaux borgnes, mettre en place un adoucisseur et pompe doseuse (inhibiteurs d’entartrage).
  • Mettre en place un système qui maintient l’eau à une température élevée (au-dessus de 55°C à la production, au moins 50°C en tous points du réseau à la distribution). Pour le puisage, installer des protections anti-brûlures.
  • Prévoir au moins une fois par an la vidange, le curage, le nettoyage et la désinfection des réservoirs, chauffe-eaux, etc.
  • Contrôler régulièrement les concentrations UFC et températures.
  • Utiliser régulièrement les douches. Si elles n’ont pas servi pendant plusieurs jours, faire couler l’eau avant utilisation.
  • Nettoyer ou changer les pommeaux de douche au moins une fois par an.
  • Maintenir en état les périphériques de distribution, éviter les joints en caoutchouc.
Traitements contre la légionelle - Marin Plomberie

Comment traiter la légionelle ?

Atteindre 1 000 UFC/L doit déclencher l’alerte et la mise en place progressive des mesures suivantes, selon l’importance de la prolifération : détartrage, purge, réglage de la température, désinfection (thermique ou chimique).

Pour chacun de ces traitements, il faut prendre en compte plusieurs éléments :

 

1. Traitement thermique

Le choc thermique et la désinfection en continu peuvent présenter des inconvénients à prendre sérieusement en considération pour éviter de faire de ce traitement un remède pire que le mal qu’il est censé soigner.

  • Le protocole impose de faire circuler de l’eau à 70°C dans l’installation, pendant 30 minutes. On doit alors interdire l’usage des sanitaires, dans les hôpitaux, cliniques, maisons de repos, et tout autre ERP, et sécuriser chaque point de puisage par un dispositif anti-brûlure. C’est essentiel pour assurer la protection des patients et du personnel contre tout risque de brûlure.
  • En élevant la température de l’eau à 70°C, on risque de provoquer une forte augmentation des incrustations et des dépôts de calcaire.
  • Il y a un risque de corrosion, de dézingage des tuyaux en acier galvanisé.
  • La désinfection peut ne pas atteindre certaines zones du réseau.

 

2. Traitement chimique

Le but est ici d’éliminer ou de limiter de façon importante la présence de la légionelle dans les installations.

Il faut choisir entre plusieurs traitements (chloration, bioxyde de chlore, ions positifs de cuivre et d’argent, acide péracétique, bactéricides de synthèse, ozone, eau oxygénée catalysée, etc.) selon l’installation infectée (la présence de biofilms, de bras morts, temps de contacts, etc.)

 


Pour tout ERP, la mise aux normes est essentielle afin de minimiser les risques de développement et d’assurer votre sécurité.
Marin Plomberie et son gérant assurent depuis 2004 des travaux de plomberie de pointe. Forts de notre expérience, nous garantissons un résultat optimal.

 

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